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Poucette dans les bois

24 novembre 2010

Stances ... ou presque

Une partie de moi voudrait partir loin
laisser là boulot, enfants, mari
partir à l'aventure 
au gré, des rencontres, au gré des folies
vivre sans lendemain, sans but, sans dessein
vivre enfin

Une partie de moi voudrait pouvoir vivre l'instant
se poser un moment sans penser à plus tard,
aux mémoires, aux devoirs
profiter d'une caresse, d'un sourire, d'un câlin,
comme ça gratuitement
sans chercher à comprendre
Etre là, vraiment là, avec tous les miens

Une partie de moi est sérieuse et raisonnable
angoissée aussi et pleine de complexes
la partie maternelle n'est de loin pas la plus belle
héritage tenace qui prend le pas sur son soi
cette partie-là subit et souffre en silence
regarde les gens passer,
regarde le temps passer
sans jamais pouvoir monter dans le manège
restant là à baver les yeux exorbités

Une partie de moi est agressive et noire
insupportable et ne supportant rien
irritable mais tellement irritée
cet abîme sans fond
m'effraie autant qu'il m'exaspère
je tempête, je lutte
je me débats, je pleure
mais l'adversaire est à ma mesure
et me connaît bien

Une partie de moi est gaie et insouciante
pleine de folies, de désirs et d'envies
prête à entraîner le monde dans une ronde folle
cette partie-là ferait du bien autour d'elle
cette partie-là ne penserait pas qu'à elle
cette partie-là je commence à la voir
serait-ce donc elle cachée là sous cet épais amas ?

Elle ne se montre que peu la cruelle
elle aime à faire envie, aux autres comme à moi
Cette partie-là, je la sens virevoltante
toujours en mouvement et tellement souriante
Laissant derrière elle des traces de paillettes
d'étoiles et de rires comme un joli parfum
enivrant, enivrante et tellement mutine
Respirer son air me rend vraiment badine
et toujours ce sourire

Une partie de moi voudrait en chasser d'autres
faire éclater l'armure
l'une prend toute la place
alors qu'elle n'est qu'en surface
l'autre est trop loin
depuis trop longtemps bâillonnée
par une geôlière farouche et bien cadenassée

Allez jette-les tes armes, fais-les valser !
Crache, crache enfin tout ce qui n'est pas tien
Rends-le, balance-le à ceux qui te l'ont donné
cadeau pire qu'empoisonné

le noir parfois prend toute la place 
et je pleure et je pleure
alors que je voudrais danser
alors que je voudrais jouer
alors que je voudrais voler

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23 novembre 2010

Guillerette, coquette

Poucette s'en va aujourd'hui
légère et chaud vêtue, ben oui
le coeur en fête, des rêves plein la tête

Il y a des jours comme ça
où un roi des fleurs parsème son chemin de pétales
où tout paraît si facile
où elle paraît si gracile
facile, facile

Il y a des jours comme ça
où Poucette pourrait bouffer le monde entier
Il y a des jours comme ça
où Poucette voudrait séduire le monde entier
sa peau vibre et son corps appelle

Il a des jours comme ça
où tout en elle dit
Putain, vous m'aurez plus !
Non

Et elle éclate de rire et repart en dansant...

21 novembre 2010

Coups de mou

Coup de mou
Coup de barre
Les vagues se sont retirées
Et moi je suis désemparée

Les traces dans le sable s'effacent
L'horizon devient flou
Je tends la main mais tout me paraît si loin
Fatigue...

Je m'ennuie
Je voudrais jouer

21 novembre 2010

Je cherche encore

 

 

 

Je cherche encore

mais les mots ne viennent pas...

17 novembre 2010

...

Il est des jours encore où la tristesse colle, une vraie glu
On se débat, on se secoue, on s’énerve
Mais elle est là, fidèle, toujours présente, 
Au fond, en surface, telle est la question

Trop d’émotions, trop de tourbillons
Ma tête ne suit plus, mon corps non plus

Trop attaqué mon corps, je l’ai perdu en route et je ne sais plus où il est
Sur les photos, je me regarde étonnée, c’est moi ça ?
Je ne me reconnais pas, normal je ne me suis jamais vue

J’ai la gorge nouée, j’ai la gorge en feu, je tousse, je racle
Ca coince, ça veut pas
Pourtant cracher hors de soi, une bonne fois…

Encore cette petite fille ? Quel cauchemar !
une semaine en avant, 30 ans en arrière

Je vais, je viens, ballotée par la vague
elle me malmène
de la tristesse à la haine
de la colère à la peine

Revoir sans cesse un passé raté
l’insouciance jamais vécue
l’amusement, la joie,
les fêtes, les copains
jamais connu

Et la joie qui doit venir après la peine ?

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17 novembre 2010

Black out

Y a des jours ou je m'égare
Où tout est lourd où tout est noir
Petite fille brune qui compte vraiment pour des prunes
Qui fait des rimes faciles pauvre petite
Tu ne joues plus
Plus de rêve, princesse improbable, plus de roi des fleurs
Plus de sourire, où est-il ton rire 
si fort hier, s'est-il perdu ?
Reviendra-t-il un jour ?
T'es-tu laissée entraîner une fois de plus dans des espoirs futiles ?
J'étouffe, je manque d'air
Laissez-moi me blottir
Que revienne la tempête !
Tout cela n'était-il que du vent ?

16 novembre 2010

16 novembre

Il est des rencontres
inattendues, improbables, inexplicables
qui font tourner son monde différemment

Me promenant dans un champ en ruines
je tombe en arrêt devant une petite fleur
étrange
que le vent avait poussée là

Souffle de vie, souffle de flamme
elle fait venir le vent sur mon front
je m’étonne, je m’extasie,
je m’excite, je me révèle
je commence à voler

Elle me dit 
Allez va, allez viens
je te tiens la main, je ne suis pas loin

Liberté inconditionnelle
Mais qui est-elle ?

Petite fleur elle ? Non
Plutôt belle plante enracinée
Cheveux au vent
Caresse au monde entier

15 novembre 2010

L'oignon

Poucette est un oignon
mais c'est elle qui pleure
A chaque peau enlevée
une autre encore
L'oignon a-t-il un cœur ?

15 novembre 2010

Sans titre

Dire des choses qu'on ne serait jamais cru capable de dire
Capable de mettre en parole
Et voir le visage de l'autre de décomposer, changer de couleur
Et tenir bon
S'apercevoir que rien de terrible n'arrive 
Frémissements 
Fierté ?
Force

14 novembre 2010

La boîte

Sois pas comme ci, sois pas comme ça 
C'est toi, c'est pas toi 
T’es comme ci, t’es comme ça
Redresse-toi, calme-toi, tiens-toi 
Ne jure pas, ne gronde pas, ne pleure pas 
Moi je peux, toi tu peux pas 


Elle en a entendu Poucette des mises en boîte
Elle y a même cru Poussette à force
Une belle boîte, bien chaude, pourquoi pas ?
C’est dur de lutter
Un endroit à soi ?
Pourquoi pas 

Elle a fini par s’y ranger Poucette dans cette boîte
Mais elle n'était pas belle 
A l'intérieur, il faisait noir, il faisait peur 
Des traces de griffes, des traces de larmes 
Du silence de trop de cris 

On ne l’entend pas de l’extérieur Poussette,
Pas grave, on ne l’écoute pas
Mais elle entend Poussette

Mais un endroit à soi, finalement pourquoi pas
Qu'y a-t-il vraiment dans cette boîte ?

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